L’humain est au coeur d'un système complexe qui évolue et change très rapidement. Avec ce blog nous partageons avec vous des informations, des pistes de réflexion et de compréhension sur l’humain.
Vous trouverez également sur ce blog les actualités concernant notre société et nos solutions RH exclusives.
Les problématiques liées au développement durable s'invitent de plus en plus fréquemment dans les entreprises en tant qu’éléments incontournables, notamment dans le management. À travers leur pilier social, les politiques de responsabilité sociétale de l'entreprise (RSE) visent à répondre aux attentes des divers acteurs du monde du travail et à s’intégrer dans les stratégies RH.
Si l’on associe souvent responsabilité sociétale (ou sociale) des entreprises et écologie, cette dernière n'en est demeure pas moins que l'un de ses aspects. La RSE couvre en effet trois domaines complémentaires qu’impactent les organisations et qu’ils affectent en retour : l'environnement (dans son aspect « écologie »), le social et l'économie.
La RSE, qui s’initie sur une démarche volontaire, permet d’intégrer les préoccupations liées à ces trois domaines dans les pratiques internes des entreprises, dans leurs activités commerciales et dans leurs relations partenariales. Elle transforme les entreprises en organisations résilientes et donc durables. Elle est enfin une réponse adéquate aux demandes croissantes de comportements éthiques émanant de la société civile.
Années après années s’impose une vision de bon sens : les départements des ressources humaines sont placés en position stratégique dans l’ancrage des dispositifs permettant un développement durable et responsable des entreprises. Les salariés d’une entreprise constituant l’un des principaux vecteurs de réussite pour celle-ci, le facteur social interne d’une politique RSE a donc toute son importance. Et ce de manière très directe.
Dialogue difficile avec ses collègues, manque de communication, peu de prise en compte des demandes par la hiérarchie, ou encore environnement de travail difficile. Voici quelques éléments défavorables au bien-être des collaborateurs de l’entreprise qui peuvent notamment engendrer stress et épuisement professionnel. Ils résultent entre autres d’une prise en compte insuffisante des problématiques RH ou de difficultés de rétroaction sur ces aspects sensibles.
En valorisant le capital humain et en le préservant des risques (notamment psychosociaux) qui peuvent l’impacter, à travers la mise en place d’une politique RSE et d’actions en conséquence, de nombreux effets positifs se constatent. Le trio cohésion, implication et motivation voit par exemple sa présence renforcée chez les collaborateurs, ceux-ci étant par ailleurs d’avantages fidélisés. De même, les risques d’émergence de burn-out se réduisent.
La productivité de l’entreprise est ainsi mécaniquement augmentée. L’absentéisme et le présentéisme sont quant à eux réduits. Vous obtenez ainsi une société plus compétitive et d’avantage en mesure d’affronter des défis conjoncturels externes.
« Travailler à une prise en compte lucide et honnête de la responsabilité sociale de l’entreprise, dans le domaine écologique comme sociétal, c’est œuvrer à la performance de la firme et minimiser les occasions de crise. » 1
Notons enfin que pour les sociétés axées sur l’innovation, un environnement social interne agréable et valorisant est un facteur indispensable pour l’émergence ou le maintien d’un cadre favorable aux idées nouvelles.
De manière plus large, la RSE dans le domaine RH a pour but la lutte contre les discriminations, le respect des droits humains, la garantie du maintien de la santé et de la sécurité des collaborateurs, la distribution de salaires équitables, l’assurance d’un équilibre de vie, ou encore la gestion des talents. Toutes ces thématiques participent à la qualification d’une entreprise comme étant sociétalement responsable. À condition bien entendu qu’elles soient traitées en tant qu’enjeux d’importance et que des actions d’amélioration soient mises en œuvre si le besoin se fait sentir.
« Le capital image d’une entreprise se situe au cœur de son potentiel de développement. » 2
Il est nécessaire de ne pas perdre de vue que les salariés d’une entreprise sont les tous premiers vecteurs de communication externe de celle-ci : ils sont les premiers porteurs du capital image de l’entreprise ; ils sont les ambassadeurs les plus sincères de ses pratiques et de ses valeurs. Du fait de leur position interne privilégiée, l’image qu’ils véhiculent de l’entreprise auprès de leurs cercles de connaissances est naturellement considérée comme plus réaliste que celle qu’une campagne promotionnelle cherche à diffuser.
Toute société a par conséquent intérêt à ce que ses collaborateurs renvoient une image positive de son mode de fonctionnement et qu’ils soient les représentants de pratiques internes humainement responsables et valorisantes. Il est question d’éviter des crises aux externalités potentiellement désastreuses. La mise en place d’une politique de responsabilité sociétale avec un axe RH fort y contribue.
Les contre exemples sont hélas réguliers. Bien qu’il s’agisse de cas extrêmes, pensez par exemple aux retombées médiatiques néfastes lorsque plusieurs employés d’une même société mettent fin à leurs jours. Aucune campagne de communication ne pourra efficacement corriger le tir. Le manque d’anticipation sur les problématiques humaines ou sur les risques psychosociaux, ou pire, le manque d’éthique dans les pratiques imposées, sera pendant longtemps reproché à ladite société.
Au delà de ces cas indirects de communication, les résultats positifs engendrés à la suite de la mise en place d’une politique RSE peuvent être communiqués auprès des clients et/ou du grand public de l’entreprise. Communiquer sur une stratégie de développement éthique et responsable, volontaire de surcroît, a de grande chance d’engendrer des retombées positives. Pour autant, ce bénéfice communicationnel ne doit pas être la finalité ou la raison d’être d’une stratégie RSE : le risque serait d’en réduire la durabilité des effets, un comble pour du développement durable !
Outre une communication interne qui fasse état des intentions de mettre en place une politique RSE, un état des lieux complet du fonctionnement interne de l’entreprise sert de point de départ.
Concernant le pôle RH, il s’agit d’évaluer la satisfaction de l’ensemble des collaborateurs et des cadres sur toutes les thématiques qui les concernent : du fonctionnement opérationnel à la vision stratégique que porte la direction. Cette évaluation permettra de détecter les attentes, les opportunités et risques, et surtout les marges de manœuvre. Doivent s’en suivre des plans d’actions ciblés et adaptés aux différentes strates de l’entreprise. Bien entendu, la mise en œuvre de ces plans d’action doit être mesurable avec précision pour permettre des adaptations au fur et à mesure de l’ancrage de la politique RSE en interne.
La RSE induit en effet des changements qui peuvent être importants dans la culture de l’entreprise. Pour cette raison, et parce que des résistances naturelles peuvent être rencontrées, il est utile voire nécessaire de faire appel à des consultants spécialisés et expérimentés. Ceux-ci sont en effet en mesure de mettre en perspective les problématiques internes initiales avec des référentiels établis, puis d’adapter ceux-ci au contexte spécifique de l’entreprise.
« Les moyens, surtout quand ils sont humains, ne se plient pas aussi facilement aux objectifs et bloquent naturellement - et heureusement - la belle ordonnance rationnelle. » 3
Des consultants spécialisés apporteront également à l’entreprise des méthodologies éprouvées et implémenteront des solutions RH performantes et utiles aux stratégies RSE. Les solutions RH proposées par Onys SA permettent par exemple de mesurer puis de définir les zones d’action et les préconisations applicables. Ceci qu’il s’agisse de solutions individuelles (évaluations de recrutement, développement des talents, détection du stress, etc.) ou de solutions plus globales (qui concernent toute l’entreprise ou certaines de ses composantes). Ces solutions RH permettent par ailleurs de mesurer et contrôler l’application des plans d’actions mis en œuvre. L’entreprise dispose ainsi d’indicateurs RSE concrets et intégrables dans ses bilans. Et elle dispose enfin du levier « rétroaction », élément clé d’une politique RSE pérenne.
1 Laurent Combalbert, Éric Delbecque, La gestion de crise, Paris, Éd. PUF, 2012, p. 89.
2 Ibidem, p. 84.
3 Michel Crozier, Bruno Tilliette, La crise de l’intelligence. Essai sur l’impuissance des élites à se réformer, Paris, Éd. Le Seuil, 1995, p. 19.
Publié par Guillaume Bellanger
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