Ce billet a été initialement publié le 28 mai 2012, sur le précédent blog d'Onys SA.

Vous avez probablement déjà entendu parler de la génération Y, composée des personnes nées dans la société occidentale dans les années 80 et 90, en plein coeur de la démocratisation informatique et technologique et dans un monde économiquement et géopolitiquement peu stable. Elle suit celle des “baby-boomers” (nés entre 1945 et 1960) et la génération X (de 1960 à 1980).

Cette génération Y suscite de nombreuses interrogations, notamment dans le cadre de l’intégration de ses représentants dans le monde professionnel. C’est en partant de ce constat que la société Onys SA a organisé un séminaire en mai, ayant pour principale problématique “Génération Y ou temps Y ?”, afin de tenter d’y voir plus clair.

Ce séminaire fut l’occasion pour 5 conférenciers, dont un était issu de la fameuse génération Y, d’exposer leurs différents points de vue, de tenter de répondre à la question initiale, puis de débattre avec les invités présents.

Tous se sont mis d’accord pour définir dans les grandes lignes les caractéristiques de la “Gen Y”, parfois appelée “Digital natives”. Cette dernière est ainsi considérée comme mobile, curieuse, hyper-connectée, habile et à l’aise avec les nouvelles technologies, mais aussi consommatrice, autonome, assez individualiste et impatiente. Bien entendu, il s’agit d’une vision générale, dont chaque individu peut s’éloigner dans les faits.

Pour illustrer l’impatience évoquée précédemment, une comparaison entre les générations sur la notion du changement s’impose :
Dans le milieu professionnel notamment, les “baby-boomers” ne sont pas particulièrement favorables au changement et peuvent reprocher un excès de changement. La génération X est assez équilibrée sur la question, bien qu’également peu favorable à des changements réguliers ou importants. La génération Y qui a grandi dans un monde très évolutif, reproche quant à elle qu’il n’y ai pas suffisamment de changements, ou que ceux-ci tardent trop à se mettre en place lorsqu’ils sont programmés.

La Génération Y a plus que les autres besoin de percevoir le sens de son travail et que ce dernier soit valorisé. Elle a également le souhait (voire le besoin) de recevoir des compétences en continu et d’évoluer dans un environnement non figé, adaptable et en cohérence avec ses environnements. Enfin, elle cherche un véritable équilibre entre vie privée et vie professionnelle, le travail devenant au sens propre un moyen plutôt qu’un but. Cela paraît évident, pourtant cela se vérifie plus chez les représentants de la Génération Y que chez leurs prédécesseurs.

Trouver l’équilibre intergénérationnel dans des entreprises où cohabitent trois générations aux attentes et aux fonctionnements différents est par conséquent devenu un enjeu majeur. Ceci implique de ne pas favoriser une génération au dépend d’une autre, en centrant plus que jamais les stratégies internes des entreprises sur l’humain. Mais également en acceptant et en intégrant le fait que la société et ses composantes soient passées ces dernières années d’un système fermé à un écosystème ouvert, dont nous sommes tous des co-auteurs et co-producteurs.

Vous ne serez probablement pas surpris d’apprendre que le séminaire aura amené la conclusion que la génération Y est constituée de celles et ceux ayant grandi dans un “temps Y”, et qui se sont par conséquent adaptés à lui. Mais des questions plus vastes se posent dès lors que ce temps Y s’impose à toutes les générations en présence. L’occasion d’organiser une suite à ce séminaire ?